Précy à travers le temps

La partie du site dénommée "Précy à travers le temps" va s'efforcer de retracer l'historique du village de Précy sur Oise à travers les siècles, à partir des informations collectées.

Cette présentation est découpée en relation avec les seigneurs installés dans le village : on remontera d'abord aux traces historiques qui datent d'avant le Moyen-Âge, puis on suivra les premiers seigneurs appelés "De Précy", on évoquera ensuite la famille "Rouvroy de Saint Simon" (davantage présents dans le secteur de Senlis), les "Saint-Gelais" (et notamment Louis, à qui Précy doit beaucoup), la famille des Montmorency (célèbre famille également très présente à Chantilly), enfin on se penchera sur la période troublée que fut la Révolution Française, et sur la période couverte par les deux derniers siècles

 

Après 1800

L'après Révolution Française

Dessin du centre en 1789
Le 11 février 1792, a lieu la vente des terres du château et de ses dépendances au général François d’Avrange d’Haugeranville. C'était un général de la Révolution et du Premier Empire.

Avrange avait épousé le 22 juin 1779 à Versailles, paroisse Saint-Louis, Thérèse, fille de Jean-Baptiste Berthier (1721-1804), ingénieur-géographe, et sœur des Prince de Neuchâtel et Comte de Berluy. Ensemble, ils eurent François Charles Jean Pierre Marie, baron d'Avrange d'Haugéranville et de l'Empire.

Maréchal BerthierPendant la Terreur (1794), il accueille son beau-frère, le général Berthier (Louis-Alexandre) qui vient se réfugier à Précy. Celui-ci sera ministre de la Guerre, Maréchal d'Empire, prince de Neuchâtel et de Valangin, 1er prince de Wagram, Pair de France, Grand veneur de l'Empire, auteur de la branche des Berthier de Wagram. Il sera le chef d'état major des armées sous Napoléon Ier, puis capitaine de la Garde Royale sous Louis XVIII.

En 1811 : François d'Avrange d'Haugeranville est encore propriétaire : un arrêt de la Cour impériale d'Amiens est rendu le 12 janvier 1811, entre lui " et les habitans des communes du Lys, Asnières, Boran et la Morlaye ". C’est un appel du jugement du tribunal d’instance de 1807, relatif aux rentes apportées par certaines terres des environs de Précy.
[Mémoire ampliatif en cassation de François d'Avrange d'Haugeranville, et de la dame son épouse née Berthier, en leur qualité de propriétaires des terres et domaines de Précy et dépendances, par eux acquis des sieur et dame de Montmorency le 11 février 1792] 

Il vend ensuite ses propriétés de Précy par lots.

A cette époque, Précy comptait environ 900 habitants.

Le roi Louis-Philippe venait d’accéder au trône (1830). A ce moment-là, le Maire n'est pas élu mais nommé par le Préfet.
L'église était alors entourée de son cimetière qui sera transféré en 1851 sur la route de Neuilly.

Le clocher était resté décapité depuis que les révolutionnaires l'avaient éventré pour s'emparer des cloches et les précipiter dans la pelouse du cimetière.

Le train ne traversait pas encore le département (cela arrivera en 1846). La gare était donc inexistante.
L'endroit s'appelait le « DÉBARCADERE ». On y prenait le bac pour la traversée de l'Oise ou pour prendre un bateau.
Au Débarcadère et à l'Hôtel Saint Eloy (rue du Château) on peut louer un fiacre.
La plupart des gens se déplaçaient en carriole ou en charrette. Quelques familles ont une calèche et une quinzaine possèdent un landau.

Le clos 3pLa nuit les rues ne sont pas éclairées. La plupart sont pavées. Les maisons ont un puits avec pompe.

La vie rurale est prédominante. Les vignerons sont très nombreux. Les coteaux de Précy à Boran sont drapés de vignes. Presque chaque maison a sa vigne.
Les cultivateurs labourent leurs champs avec des bœufs. Quelques-uns ont des chevaux.
Les troupeaux de moutons sont nombreux et importants ; quatre d'entre eux comptent environ 200 brebis.
L'image champêtre des troupeaux bêlants, partant chaque matin et rentrant au coucher du soleil donnait une note poétique au village.

Le soir la dizaine de cafés étaient bondés d'ouvriers agricoles qui jouaient aux cartes en fumant la pipe et dégustant le petit vin blanc du pays.
Il y a le marché couvert, la Halle, tous les mardis, le plus important de la région.

En 1830, Mme Pèlegrin est propriétaire du Clos. Sa fille, Alexandrine, est la mère de Jules Gaillard, baptisé à Précy en 1839. Celui-ci va travailler au Ministère des Affaires Etrangères, secrétaire du Ministre sous Thiers, à partir de 1868. Il revient par la suite sur Précy, sera conseiller général, puis député pendant 20 ans.

Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869), écrivain et fameux critique littéraire du XIXème siècle français, vint régulièrement à Précy retrouver son ami Viguier, ancien inspecteur général de l'Université, qui mourut à Précy en 1867.
On sait que Madame Pellegrin - de son nom de jeune fille, Marie-Alexandrine Laureau - l'accueillait en 1832 en sa propriété « Le Clos ». Sainte-Beuve, était resté très lié au père de Jules Gaillard, Alexandre, son ancien professeur au Collège Bourbon (aujourd’hui le lycée Condorcet), qui trouva ainsi une raison de plus de venir à Précy. C'est encore chez Madame Pèlegrin, qui aimait organiser des salons littéraires, que Sainte-Beuve rencontra Alfred de Vigny et Alfred de Musset. Ce dernier revint à Précy en compagnie de George Sand.


Par la suite, au XXe siècle, on peu énumérer les évènements suivants :

1901
- Le 22 avril, Précy compte 1051 habitants. Le châtelain roule carrosse tiré par quatre chevaux blancs.
- Cinq familles ont une calèche, seize possèdent un landau et la plupart ont une carriole ou une charrette. A la gare et à l'hôtel Saint-Eloy, dans la rue du château on peut louer un fiacre.
- Il y a treize cafés dans la commune...
Crue de l'Oise en 1910- La nuit les rues sont éclairées par des réverbères à gaz. Les rues principales sont pavées.
1905
- Les lois de la séparation de l'Église et de l'État signifient l'exil des religieuses de la Compassion et la suppression de leurs écoles à Précy.
1909
- Retour des religieuses à Précy.    
-L'Ancienne école des garçons, "École Saint Joseph" autrefois tenue par l'écolâtre de la paroisse, devient ouvroir - patronage et plus tard, en 1970, salle paroissiale.
- Les religieuses se dévouent désormais auprès des malades à domicile.
1910
- Le maire Gaston Wateau obtient un emprunt et fait construire les écoles publiques ; une pour les garçons et une pour les filles.
1914-1918
- La grande guerre emporte 45 jeunes Précéens morts au champ d'honneur. En 1914, le génie Français détruit le pont de Précy. Il y a divers bombardements sur Précy.
Fête patronale de 19211920
- Le pont de Précy est reconstruit. M. Riche vend sur la place du marché, les dernières bouteilles de vin récoltés à Précy.
1923
- Création de la Coopérative Agricole à Précy. Elle groupe 400 cultivateurs.
- L'ensemble du personnel compte 60 personnes.
1940
- Craignant l'arrivée des Allemands, les troupes Françaises détruisent le pont de Précy. Le lendemain 13 juin, les Allemands occupent Précy jusqu'en fin août 1944.
Les trois troupeaux de moutons comptant chacun environ 200 brebis ne peuvent plus aller paître de l'autre côté de l'Oise. Ils vont désormais brouter sur le plateau de Crouy ; seul le troupeau d'Outreleau garde ses habitudes.
L'image champêtre des troupeaux bêlants, rentrant le soir au coucher du soleil à Précy durera jusqu'en 1959. Pierre Coeurderoy était le dernier berger (1959).
 - Les Allemands réclament vingt cinq chevaux à la commune.
- Quelques cultivateurs labourent à nouveau leurs champs avec des bœufs.
- Lors d'un bombardement sur Précy, un habitant est tué. Une "kommandantur" est installée au Château Vénèque et les plus importantes maisons autour de l'église sont réquisitionnées pour loger les officiers Allemands. Un régiment du train, puis un autre de pontonniers, occupe la propriété Bertrand pour y fonder une école qui y restera jusqu'à la libération.
1942
- Le Pont de Précy est remis en service.
1943
- Les hommes sont requis à tour de rôle de monter la garde jour et nuit sur les voies du chemin de fer contre les prétendus "terroristes".
1944
- L'aviation des alliés, voulant détruire les usines de "V1" installés dans les carrières de Saint Leu, ratent leur cible et lâchent plus de mille deux cent bombes le 05 Août 1944, douze personnes mortes furent retirées des décombres. Le presbytère compte parmi les maisons bombardées. Durant cette guerre huit jeunes soldats de Précy tombèrent au champ d'honneur.
- Le 27 août 1944, les Allemands font sauter le pont de Précy.
- Le 30 août, les cloches de Précy sonnent la LIBÉRATION.
- Le Maire fait construire un bac sur l'Oise pour rétablir les relations entre les deux rives.
1946
- Le 1er Mars, le nouveau pont est ouvert à la circulation. C'est le premier pont reconstruit sur tout le cours de l'Oise. On apporte du sable neuf sur la plage d'Outreleau.
1949
- Précy reçoit la Croix de Guerre qui figure désormais sur ses armoiries au bas du blason.
1950-1951
- Création d'un terrain de sport dans l'ancienne propriété Boulet achetée par la municipalité.
Vitraux1957
- Découverte d'une puissante nappe d'eau souterraine entre Précy et Boran par la Société Lyonnaise des Eaux et aussitôt mise en oeuvre pour desservir la région.
- L'eau est minéralisée sans excès ; légèrement ferrugineuse et riche en carbonate de calcium.
1958-1959
- Installation des nouveaux vitraux à l'église par Bernard Gilbert selon les cartons de Georges Rouault.
1960
- Création du nouveau lotissement "Le Clos Pannezelle" par le Maire Charles Minost. Aménagement du hameau de Sorel.
1965
- Le Corps des Sapeurs Pompiers de Précy créé en 1884 se transforme en "Centre de Secours de Précy ".
- Création de la rue du 8 mai 1945.
- La rue de Blaincourt est débaptisée et se nomme désormais rue Louis Coeurderoy. (Maire de 1928 à 1959).
1969
- Parution du premier Bulletin Municipal.
- Ouverture de l'École Maternelle Georges Sand. Ouverture du Collège d'Enseignement secondaire à Gouvieux, que 97 de nos enfants fréquentent. La mixité s'impose dans tout l'Enseignement.
1971
- Un nouveau Conseil Municipal arrive pour six ans avec Pierre Bessey comme maire.
La propriété "Petits Quinquins"- Il y a deux femmes au Conseil.
- Mise à la disposition du Pétanque Club d'une parcelle du terrain des sports.
- Installation d'une cabine téléphonique rue Charles Andrieu.
1972
- Achat de la propriété " Les Petits quinquins " baptisée désormais " Les Erables ".
1973
- Création d'une Bibliothèque scolaire aux Erables.
- Extension de nouvelles lignes téléphoniques.
1975
- Construction de 32 logements H.L.M.
- Construction d'un nouveau bureau de Poste.
- Déviation et création de la route de, Creil-Pontoise - CD92.
- Modernisation et éclairage public sur la route de Beauvais - CD44.
1976
Extraction de craie- Création d'une cantine scolaire aux Erables.
- Autorisation d'extension et exploitation de la carrière " Sté Chaux de Boran " située en bordure du CD 603.
- Création et projets, puis réalisations des lotissements " Prés des murs " - " Sorel " - " La tour du moulin ".
1977-1980
- Elections municipales. Les communistes triomphent. Marcel Charansonnet est élu maire de Précy.
- Période d'impasse politique et de gestion impossible.
1980
- Pierre Bessey redevient maire jusqu'en 1989.
1981
- Il y a deux femmes au Conseil.
- Ouverture d'une bibliothèque municipale à la Mairie.
- Le Ministère de la culture classe les orgues de Narcisse Martin en l'église de Précy " orgue historique ". La restauration sera entreprise dans les années qui suivent.
1984
- Création d'un Club de tennis sur les terrains municipaux. (deux courts de tennis).
1988
- Vente de l'ancienne mairie, rue Wateau agrandissement et modernisation de la nouvelle Mairie, rue Charles de Gaulle
- Création d'une école de musique.
Liste des maires1989
- René Riva devient Maire. Il y a six femmes au Conseil Municipal.
- Précy a 3.137 habitants.
1992
- Réaménagèrent du Centre-Bourg avec une fontaine.
- Prise de conscience de l'importance du patrimoine et de l'environnement.
- Plantation d'arbres et arbustes.
1993
- Exceptionnelle crue de l'Oise.
- Précy village fleuri.
1995
- Jumelage de Précy avec Hütschenhausen (Allemagne).
1996
- Fermeture, destruction et puis mise en place d'un nouveau pont de Précy.
1998
- L'Ancien Centre de Secours est rasé, transféré rue du Havre et le terrain libéré reçoit la construction d'un nouveau restaurant scolaire relié aux écoles.
- Réaménagement des berges de l'Oise.
1999
- Création d'un marché hebdomadaire et parking.

La Révolution Française

 La Révolution à Précy

Les articles relatifs aux événements survenus dans Précy sur Oise au moment de la Révolution Française ont été publiés par le GEMOB (Groupement d'Etudes des Oeuvres d'Art de l'Oise et du Beauvaisis), qui avait réalisé un bulletin sur cette période de l'histoire.

Ils sont ici présentés en 6 parties, compte tenu de l'ampleur du sujet traité.

Pour plus de détails, voir les articles suivants :

- La Révolution française, 1ère partie

- La Révolution française, 2ème partie

- La Révolution française, 3ème partie

- La Révolution française, 4ème partie

- La Révolution française, 5ème partie

- La Révolution française, 6ème partie

 

 

Les Montmorency

Les MONTMORENCY


a) MONTMORENCY – BOUTEVILLE : 1594 – 1661

Blason des Montmorency- Charlotte de Luxe, femme Louis de Montmorency  :

La fille de Louis de St Gelais, Claude, avait épousé Charles de Luxe. Elle eut notamment une fille Charlotte Catherine de Luxe.

Elle épousa le 4 octobre 1593 Louis de Montmorency, seigneur de Bouteville (né vers 1560).

Celui-ci est vice-amiral de France, bailli et gouverneur de Senlis, député de la noblesse aux Etats généraux (1614). Il a accompagné dans sa jeunesse Guillaume de Montmorency, et fit preuve de courage face aux Huguenots. Il soutint le siège de Senlis contre le Duc d'Aumale en 1589. Il a servi le roi Henri IV pendant les sièges de Paris, Rouen, la Fère, Laon ou Amiens.

En 1594, la veuve de Louis St Gelais lui lègue ses biens.

Louis de Montmorency-Bouteville décède le 20/03/1615 à Paris, alors âgé d'environ 55 ans.

Il avait alors au moins 5 enfants (Henry, François, Louis, Claude et Louise).

- Henri, fils de la précédente :

A la mort de Louis en 03/1615, son fils ainé Henri, comte de Luxe, lui succède pour 1 an.

Il est né en 1597, et décède en 1616. Il est alors bailli et gouverneur de Senlis, vice-amiral de France, gouverneur de Falaise.

Francois de bouteville- François, frère du précédent :

Son frère François de Bouteville, né en 1600, lui succède en 1616.

Il épouse le 19/03/1617 Elisabeth Angélique De Vienne (née en 1607 fille de Jean De Vienne et d'Elizabeth Dolu, et décède le 05/08/1696 à Dangu).

Il est également bailli et gouverneur de Senlis.

Il a fait preuve de courage aux sièges de St Jean d'Angely, de Montauban, de Royan et de Montpellier.

Très fougueux, il se bat en duel en 1624 contre lde comte de Pont-Gibaud, en 1626 contre le comte de Torigny, qu'il tue. Il se retire alors en Flandre.

En mai 1627, il se bat à nouveau en duel, contre Henry de Clermont-d'Amboise et Guy de Harcourt de Beuvron.

Il est exécuté le 22 juin 1627, place de Grève, pour ces duels, alors que Louis XIII les a interdits.

Il avait au moins 3 enfants : François-Henry, Marie Louise (qui épousera Domuinique d'Estampes marquis de Valençay), et Elisabeth-Angélique (qui se mariera avec Gaspard de Coligny, puis avec Christian-Louis, duc de Meckelbourg-Suerin).


b) MONTMORENCY – LUXEMBOURG : 1661 – 1792

Le duc de luxembourg- François Henri, fils du précédent :

François Henri est né au château de Précy le 8 janvier 1628.

Il participe à la bataille de Rocroi alors qu’il n’a que 15 ans.

Il fut gouverneur de Champagne et de Brie, puis de Normandie, fut pair et maréchal de France (20/07/1675).

Il fut commandant en chef en Hollande (1672), à Cassel (1677), vainqueur à Fleurus, Leuze, Steinkerque, ...

Il fut surnommé « le Tapissier de Notre-Dame » par ses drapeaux pris à l’ennemi, et accrochés dans la cathédrale de Paris.

Il épouse le 17/11/1661 à Paris Madeleine Charlotte De Clermont-Tallard, duchesse de Luxembourg, princesse de Tingry (née le 14/08/1635 à Paris, décédée le 21/08/1701 à Ligny, fille unique de Charles Henry et Marguerite Charlotte duchesse de Piney-Luxembourg), et récupère ainsi les armoiries de Luxembourg.

Il était donc comte de Lue et de Bouteville, duc de Piney-Luxembourg, Pair et maréchal de France, chevalier des ordres du Roy.

Ils vivaient surtout à Versailles.

En 1634, il perçoit une indemnisation du fait de la destruction du moulin à vent de Précy.

Le Grand CondéEn 1665, il vend le fief de Chatillon au Prince de Condé.

Il décède le 04/01/1695 à Versailles.

Il avait eu au moins 5 enfants : Charles-François-Frédéric, Pierre-Henry-Thibault (qui sera abbé de St Michel et d'Orcamp), Paul-Sigismond (qui donne la lignée des ducs de Chatillon), Christian-Louis (qui donne la lignée des princes de Tingry) et Angélique-Cunégonde (qui se mariera avec Louis de Soissons, seigneur de Luzarches).

- Charles François Frédéric I, son fils :

En 1695, au décès de François Henri, son fils, Charles François Frédéric Ier, lui succède.

Il est né le 28/02/1662 à Ligny.

Il devint maréchal de France. Il a été nommé duc et pair de France en mai 1696.

Il a de nombreux titres : duc de Piney-Luxembourg, fait duc de Beaufort-Montmorency, prince d'Aigremont et de Tingry, marquis de Bellenave, baron de Mello, Luxe et Ligny, comte de Bouteville, Dangu et Lessay. Il a été fait gouverneur du duché de Normadie en 1691.

Il est lieutenant général des armées du Roi (29/01/1702), prend Courtrai et Dixmude (1685), Luxembourg (1688), Walcourt (1689), Fleurus (1690), de Namur en 1692 et à la prise de Charleroi.

Il épousa d'abord Marie Anne d'Albert de Luynes le 28/08/1686 à Sceaux, Elle est née en 1671, fille de Charles d'Albert, duc de Chevreuse) et décède le 17/09/1694 à Paris. Il a, avec elle, 3 enfants, tous morts en bas âge.

Chateau de VersaillesIl se remarie le 14/02/1696 avec Marie-Gilonne Gillier de Clérambault, fille de René, marquis de Clérambault et de Marmande et de Marie Le Loup de Bellenave). Son épouse décède le 15/09/1709 à Rouen. Avec elle, il a 4 enfants morts en bas âge, ainsi que Charles François Frédéric II, Anne de Montmorency-Luxembourg, maître de camp, Marie-Renée de Montmorency-Luxembourg (qui épousera Louis-François-Anne de Neufville, duc de Retz), et Françoise-Gillonne de Montmorency (qui se mariera avec Louis de Pardaillan-Gondrin, duc d'Epernon).

Il décède le 04/08/1726 à Paris.

- Charles François Frédéric II, son fils :

Son fils, Charles François Frédéric II, « maréchal de Luxembourg » (1702-1764), maréchal de France, lui succède.

Il est né le 03/12/1702 à Paris.

Il est gouverneur de Normandie, chevalier des ordres du Roi, maréchal de France. Il a aussi les titres de duc de Piney et de Beaufort-Montmorency, Pair de France, prince d'Aigremont etr de Tingry, comte de Bouteville, de Dangu et de Luxe, seigneur de Précy.

Montmorency LuxembourgIl épouse d'abord Marie Sophie Emilie Colbert De Seignelay le 09/01/1724. Celle-ci est née le 20/09/1709, elle est marquise de Seignelay, comtesse de Tancarville, fille unique de Marie Jean-Baptiste Colbert marquis de Seignelay et de Marie-Louise Maurice princesse de Furstemberg. Elle décède le 29/10/1747.

Il se remarie le 29/06/1750 à Paris avec Madeleine Angélique De Neufville de Villeroy, veuve de Joseph Marie, duc de Boufflers. Celle-ci est née en 10/1707 et décède le 24/01/1787.

C’est celui-ci qui signe en 1754 l’acte de création de la Compagnie d’Arc, mais les archers de Précy ont dû aller jusqu’à Versailles pour obtenir sa signature.

Il meurt le 18/05/1764 à Paris, après avoir eu au moins deux enfants.

- Anne François, son fils :

Son fils Anne-François est né le 09/12/1735.

Il est duc de Piney-Luxembourg et de Beaufort-Montmorency, baron de Jaucourt, comte de Tancarville et de Gournay, marquis de Seignelay.

Il épouse le 17/02/1752 la princesse Louise-Pauline Françoise de Montmorency-Luxembourg, née en 1734, morte en 1818, fille de Charles-François Christian, prince de Tingry.  (elle re remariera en 04/1764 avec Louis François Joseph prince de Montmorency-Logny).

Il décède le 22/05/1761, en campagne, dans l'armée du Bas-Rhin, après avoir eu au moins trois enfants.

- Charlotte-Anne Françoise, sa fille :

anne leonii fosseuxanne-francoise ep anne-leonElle est née le 17/11/1752.

Charlotte Anne Françoise épouse son cousin Anne Léon II de Montmorency-Fosseux le 21/09/1767 à Paris (lui est né le 11/08/1731 et décédé le 07/09/1799 à Münster, il est marquis de Fosseux, veuf de Marie Judith de Champagne). Anne-Léon II est le fils de Anne-Léon Ier, dit "le baron de Montmorency" et de Anne-Marie Barbe de Ville, qui décédera en lui donnant naissance.

Elle est décédée après 1829.

En 1792, le seigneur de Précy, Anne-Léon de Montmorency-Fosseux, marié à Charlotte de Montmorency-Luxembourg, fuyant la Révolution, se réfugie en Belgique.

Les Montmorency vendent alors leurs domaines, qui furent divisés et vendus en lots.

C’est la disparition de la seigneurie de Précy qui avait duré près de 8 siècles.

Pour compléter utilement cet article sur les Montmorency, seigneurs de Précy, l'étude ci-dessous sur l'histoire de cette dynastie, réalisée par Michel Vasseur, est fort intéressante. Elle démontre notamment les liens de parenté entre les différentes branches des Montmorency et, par exemple, entre ces Montmorency de Précy et ceux, plus illustres, de Chantilly :

L'étude des Montmorency par Michel Vasseur

 

 

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